Laurent Dubois est né en Belgique et a grandi aux États-Unis, avec une enfance baignée par la musique de Jacques Brel, Georges Brassens et Georges Moustaki, mais aussi celle de John Denver et Bob Dylan. A l'âge de 10 ans, il commence à jouer de la guitare et traverse une adolescence nourrie par la scène musicale punk florissante de D.C, avec Bad Brains et Fugazi. À son arrivée à la fac, il commence à jouer de la batterie, rejoint un groupe de salsa et s'intéresse à l'histoire et à la culture des Caraïbes, sur lesquelles il écrit en tant qu'historien.

Quand il devient jeune professeur, il s'initie au banjo et fini par effectuer des recherches sur l'histoire de cet instrument et les interconnexions entre les musiques africaines, européennes et américaines. C'est dire à quel point son travail universitaire a été intimement lié à sa vie de musicien et de song-writter.

L'album «Traversées» se nourrit des nombreux styles de musique qui ont façonné la vie de cet artiste. Toutes ces influences transparaissent dans ce premier album, où il est question d’enchevêtrer à travers de nombreux instruments à cordes, les traditions musicales américaines et africaines.

Le voyage de l'album a commencé au plus profond de la pandémie du Covid à Durham, à l'occasion des jams en plein air, auquel il s’adonnait avec certains de ses ami.e.s musiciens. Ils se surnommèrent : le « Ranji's Porch ». Ensembles, ils font se rencontrer des sonorités et des instruments de nombreuses régions du monde: le buzuq du Moyen-Orient, le cajon et les chansons Colombiennes , le violon, le banjo et la guitare folk. Même s'il avait écrit quelques chansons au fil des années, la première chanson de cet album, qu'il a joué avec le « Ranji’s Porch » va l'inspirer et lui faire passer le pas. Depuis, les chansons n'en finissent plus, nourries de nombreuses et diverses expériences.

« Traversées » Le son de l'album a tout à voir avec la belle rencontre avec le label WOTI, et le bel endroit dans lequel il a été enregistré : le Studio La Boutique à Dakar.

Pape Armand Boye et Felwine Sarr ont su accueillir avec simplicité le répertoire de Laurent Dubois. Tout en y ajoutant des arrangements savamment dosés au service de la rencontre musicale qu'il désirait. Ils y ont fait intervenir des musiciens incroyables de la scène Dakaroise : Django, dont le xalam et le ngoni résonnent et remplissent « Marseille », Edu Manga qui a joué la kora fluviale sur « Serpent & Doves », » et René Shalom de l'Orchestre Baobab qui ajoute la guitare électrique sonique et planante à « Sunlight & Spark ». Andrew Walker va parfaire cette rencontre dans un studio à Durham pour que son puissant banjo et son violon puissent s'entremêler à ses cordes ouest africaines.

C'est ainsi que Laurent Dubois signe ici un très bel album, d'une simplicité et d'une élégance, qui sont la marque des grands Auteurs-compositeurs.